*ce texte a été écrit dans le cadre d’un devoir de presse écrite. La consigne était de choisir un thème, un lieu et d’explorer le vocabulaire de son sujet pour en faire un texte avec les consignes d’écriture journalistique.
Il prend racine aux heures perdues du lycée, avec l’odeur de tabac ! Le petit noir qu’on fait durer, consommation la moins chère, froid, tiède, jamais brûlant ni même chaud.
A la fac, c’est la course au gobelet vide, il rapporte gros. En les cumulant, la machine offre un café, le graal de l’étudiant.
On devient adulte avec lui, café comptoir vite bu, sans sucre, amer, et chaud !
En montagne, sur un réchaud bancal, il assure l’équilibre de tes premiers pas sur la paroi.
Au boulot, au détour d’un couloir, tu fais et défais les projets. Tu ne fréquentes pas le lieu, tu es out. Tu y es trop, mauvais signe. A pratiquer avec modération, surtout qu’il n’est même pas bon ce café.
Avec les années, saveur de toutes tes vies, indispensable. A la fin du repas, signal du bien manger. A jeun, élixir d’une journée bien engagée. Avec des rires et des pleurs. Souvenirs et odeurs entremêlés.
Un jour, tu découvres le Café des échanges : un espace de coworking où la machine à café est le protagoniste principal !
Chaque vendredi à 9h, les portes s’ouvrent et la cafetière s’ébranle. Le café coule à flot, les liens se créent, les idées se mêlent.
On voit éclore des projets du bien-être à l’informatique libre, en passant par des associations d’aide aux femmes victimes de violences conjugales ou aux aînés isolés… pour qui le café est une solution miracle. Les succès sont fêtés autour d’un mug ou d’une petite tasse, à chacun son précieux, court ou long, serré ou allongé.
Au début de l’été, la porte reste close. Il faisait peut-être trop chaud pour un café ?
Il a essayé d’aller se faire moudre ailleurs. La voisine a ouvert la porte de sa cuisine, une pandémie a permis une dernière ouverture autour d’un café virtuel. Sans pouvoir sentir ni toucher le café, sauf individuellement, il y a eu trop peu d’échanges… les liens se sont distendus. Le mélange n’a pas pris.
Une seule ouverture possible : chaque jour, versez-vous un petit noir, la porte du Café des échanges apparaîtra !
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