Samedi après-midi, il bruine sur la Vallée d’Azergues. Les sapins sont coincés entre les volutes de brume. De fines gouttes ruissellent sur les toits, les feuilles, les pare-brises ou nos blousons quand on ose enfin se faufiler dehors.
Un temps à rester auprès du feu, ou à rejoindre un groupe motivés pour nos Lectures métissées. De temps en temps, on se retrouve autour de la grande table en bois de L’Engrenage, le bar associatif du Quartier Métisseur.
Il y a celle qui est venue les mains vides, curieuse. Celle qui prend un livre dans l’étagère où plein d’autres sont mis à disposition, une autre encore qui vient avec une sélection spéciale « Femmes ». Il y a celle qui n’arrive pas à lire en ce moment. Une autre encore, décidée, avec un seul livre, couvert, étiqueté et un marque page bien en évidence qui jouxte un papier avec les mots inconnus relevés dans le texte.
C’est celui-ci qui attirera notre attention, L’Elégance du hérisson. Surtout qu’elle nous en lira un passage. Le bonheur d’une voix qui s’élève, et qui succède aux légers craquements que font nos dents en croquant dans de délicieux sablés au chocolat. Les mots s’envolent durant quelques minutes, et je n’en retiens que quelques-uns :
« Le café (…) est une boisson de méchant »
Paloma dans L’Elégance du hérisson
Cette courte phrase retient mon souffle… le café rendrait-il méchant ?! Me voilà saisie d’un doute alors que j’aime tant les rencontres qu’il me suggère… J’éprouve tellement de plaisir à partager tout ce qui m’arrive de savoureux et joyeux autour d’un café que ça me bouleverse.
Heureusement j’étais bien accompagnée, autour d’un thé et la journée finira de s’étirer, tranquillement.
Soyez le premier à commenter