La photo n’est pas parfaite. La théière est Made In China. Et pourtant, cette théière, dans mon souvenir, restera à jamais la théière marocaine par excellence. Celle de mon séjour dans le Haut Atlas, un printemps 2024.
Elle rythmait nos journées, le matin pour le 1er thé, le midi à la halte de mi-journée, en fin de journée après une belle et longue journée de randonnée sur les sentiers muletiers ou hors sentiers, au dîner pour nous ouvrir l’appétit. Elle a réussi à nous offrir chaque jour plusieurs tournées de thé à la menthe du petit déjeuner à l’apéro jusqu’à la verveine d’après le dîner.
Elle était là, comme une horloge qui ne donne pas l’heure mais qui refile le tempo. On savait exactement où nous en étions, ce qui allait se passer, sans même avoir besoin de parler.
Elle était rassurante. Elle me manque depuis que je suis rentrée. Pourtant je fais des pauses dans ma journée, un thé ou un café par-ci par-là, mais ça n’est plus pareil, je n’ai plus ce rituel.
Un rituel, c’est rassurant, répétitif et dans le cas de notre séjour, tellement ludique. Nous pouvions enfin nous asseoir ou nous apprêter à nous lever ; échanger sur ce que nous venions de traverser (des cailloux, encore des cailloux un certain jour) ; ce que nous allions manger, les saveurs qui venaient de nous ravir… Elle s’est même travestie de beaux atours un certain matin pour accueillir nos premiers pas sur cette terre d’accueil marocaine.
Elle a toujours été là. Une habitude qui chaque fois nous a rassemblés. Elle nous a fait communier. En douceur, avec chaleur, pour notre plus grand bonheur.
Merci chère théière. Tu me manques, mais ton souvenir me comble et me voilà alors prête à continuer mon chemin.
Et vous un petit rituel que vous auriez gardé d’un voyage ou d’une rencontre ?
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