*ce texte a été écrit dans le cadre d’un devoir de narration. La consigne était : observer et retranscrire un trajet quotidien, avec des détails qui donneront l’impression à votre auditeur qu’il fait lui-même le trajet.
A l’occasion de la semaine de la mobilité, rencontre avec ces usagers de la route qui habitant à la campagne ne peuvent se passer de leur voiture. Ce mercredi, portrait de Sophie, professeur de lettres dans le plus petit collège du Rhône. Elle traverse deux vallées et passe deux cols avant de rejoindre son établissement.
Une réalisation de notre correspondante locale dans le Beaujolais, Guillemette Loyez
Le timing de Sophie est immuable. Quelque soit la saison et malgré les intempéries, elle se glisse dans sa fidèle voiture, une automatique pour le confort des virages qu’elle affronte chaque jour.
7h15, elle est sur le grand parking où elle dépose ses deux ados, alors que les cars scolaires y mènent leur régulier ballet.
7h17, elle laisse le car prendre son élan, et elle échange « Radiooooo Espaaaaace » contre la matinale de France Musique.
7h30, après quelques virages sous les sapins et le passage de la voie ferrée où les trains ne vont bientôt plus passer (pourtant quelle poésie de rejoindre Nevers depuis Lyon en passant par Paray le Monial), elle remonte cette première longue vallée qu’elle quittera à 7h32 en empruntant le Pont Gaillard où si elle est à l’heure elle croisera le car scolaire qui descend vers un autre collège.
A 7h42, elle salue son ancienne collègue Fabienne qui s’échappe en sens inverse. Le 1er col est franchi, une autre vallée, plus ouverte que la précédente, lui permet de boire son thé vert fleuri bien au chaud dans son mug thermos en écoutant Mozart ou Chopin. A 7h52, elle est au Col de Crie, et glisse vers le parking du collège. Marche arrière, prête à repartir, il est 7h54.
Son rêve éveillé s’achève à la sonnerie de 8h, la journée commence.
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