punaises de lit
Du grain à moudre #2, s'il vous plaît !

La punaise de lit, un inoubliable souvenir de vacances*

*ce texte a été écrit dans le cadre d’un devoir de rédaction web. La consigne était : choisir un sujet d’actualité, écrire un article et le publier sur un media, avec mise en forme web, liens, documents (ici, un blog qui parle de tout et de rien écrit par une rédactrice web).

Avec la prolifération des locations saisonnières de courtes durées, on assiste à une invasion des punaises de lit. Les vacanciers reviennent chez eux avec ce parasite qui pique la nuit et se nourrit de sang humain. Elle est capable de survivre presque un an sans se nourrir, finit par infester leurs domiciles et envahir de nouveaux espaces. A tel point que depuis 2020, le gouvernement a mis en place une plateforme pour accompagner les particuliers désemparés et stopper cette invasion. Témoignage et explications par notre correspondante pour la rubrique Anecdotes pleins les valises, Guillemette Loyez.

Un souvenir de vacances invasif dont ces vacanciers se souviendront longtemps. Au bar L’Imprévu à Merlimont-plage, les saisonniers ne parlent que de ça. Des locataires sont arrivés apeurés à la pharmacie. Couverts de piqûres qui ressemblent à celles d’un moustique, mais qui ne grattent pas et peuvent se compter jusqu’à une centaine en l’espace d’une nuit, ils sont repartis avec dans leurs valises… et le souvenir de leur séjour dans le Pas de Calais se poursuit encore jusque dans leurs lits et leurs meubles au cœur du Beaujolais vert. Et c’est au bar du café associatif L’Engrenage à Lamure sur Azergues que la conversation se poursuit.

« Si tous les foyers peuvent être touchés par les punaises de lit, nous avons néanmoins pu identifier quelques facteurs qui favorisent les infestations : le fait de voyager ou de résider dans un logement partagé par exemple »

Karine Fiore
directrice adjointe de la direction Sciences Sociales, Économie et Société de l’Anses.

Mélodie et Jérôme vivent avec leur temps, réduction de budget lié à l’inflation et empreinte écologique, ils ne font pourtant pas de concession à leur envie de voyager. Leur objectif, visiter toute la France. Ils aiment le confort et les rencontres et ont pris l’habitude de séjourner dans des locations prises auprès de particuliers. Ils savent dénicher les bons plans, à l’affût des avis et des recommandations.

Pourtant, leur dernière rencontre, ils ne l’ont pas vu venir. Elle a été insidieuse, de nuit, pendant leur sommeil, les punaises de lit s’en sont données à cœur joie. Elles se sont nourris de leur sang, ont laissé sur leurs corps des piqûres qui peuvent ressembler à celles des moustiques, rouges, le plus souvent en grappe. Au réveil, ils se sont dits que c’était leur balade de la veille dans les dunes qui leur avait laissé quelques traces.

Le lendemain, même topo. De nouveaux des piqûres. Un petit tour sur Internet et un autre à la pharmacie. Verdict : punaises de lit !

A cette évocation, Mélodie est gênée « je pensais que seuls les gens salent pouvaient en avoir ».

Jérôme confirme, après les explications de la pharmacienne et les infos trouvées sur Internet, « je me suis rendu compte qu’il y en avait partout… le matelas, les tiroirs d’un meuble… On a prévenu le propriétaire, on a fait nos valises sans demander notre reste après une bonne douche et un tour à la laverie pour laver tout notre linge… on s’est détendu, on s’est dit que c’était bon… »

Mélodie et Jérôme ne font pas exception, selon un rapport de l’Anses, plus d’un foyer sur dix est infesté par des punaises de lit en France.


Elles se trouvent « dans notre environnement immédiat, nos lieux de repos ».

rappelle ainsi Jean-Michel Bérenger,
entomologiste à l’IHU Méditerranée Infection de Marseille.

De retour chez eux, au bar du café associatif où ils sont bénévoles à Lamure sur Azergues, Suzanne se sent moins seule à l’évocation de leur récit. En effet, depuis qu’elle a dépanné la fille d’une amie en l’accueillant quelques semaines, elle s’est retrouvée envahie de punaises. Au point de rester cantonnée dans une pièce où elle ne se fait pas dévorer… « je n’arrive pas à m’en débarrasser, c’est comme si elles étaient bien chez moi… pourtant c’est propre, je suis soigneuse… ça me ronge de l’intérieur en plus de couvrir mon corps de piqûres rouges… »

Des sociétés se sont spécialisées pour le nettoyage des appartements et maisons, l’État a mis en place une plateforme pour informer et accompagner, et si nous avons un seul message à vous partager, c’est de ne pas rester seul avec ce fléau. Mélodie et Jérôme ayant réussi à les éradiquer,ils ont décidé d’aider Suzanne à faire le ménage chez elle.

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Auteur

gfrancoisloyez@lilo.org
Professeure documentaliste, passionnée par les rencontres et les projets qui émergent autour d'un café, je partage mes pépites : lieux, sons, mots, images et personnes.

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