Le temps d'un café

Et je remets le son…

Vous entendez ? Non ?!

Il faut s’approcher, s’accroupir presque, et au fur et à mesure qu’on y vient, le son monte.

Cette photo a été prise le 21 mars, le soleil s’étirait, ses rayons plus chauds qu’il y a encore quelques jours invitaient à une promenade, ou un café dehors.

J’ai été attirée… ça bruissait par là. La bise dans les feuilles nouvelles ? La chienne qui furetait ? Il a fallu que je m’approche encore, que je ferme les yeux presque. Et j’ai senti le son monter autour de moi, grandir… c’était les battements d’ailes des insectes qui s’éveillent en même temps que ce prunier à fleurs s’étale ! Ils étaient si nombreux, tout à leur affaire, agités et sereins, concentrés.

C’était immense et tout doux à la fois. Le Printemps me disait : « Ecoute, je suis là ! Profite… » et pour la première fois de la saison j’ai sorti mes pieds de leurs souliers, j’ai laissé mes orteils s’étaler dans les herbes. Petit rituel que je répèterai souvent, jusqu’à ce que l’herbe redevienne trop humide, trop froide pour que j’en ai encore envie. Mais là, j’ai réveillé tous mes sens et profité d’une séance de réflexologie gratuite et si gratifiante. L’énergie a circulé, mes oreilles ont vibré.

J’ai remis le son. Et chaque jour où le soleil darde ses rayons, je guette ce son, c’est le signal de la sève qui circule, de la vie qui s’écoule.

Merci Dame Nature.

PS : oui le titre de cette chronique est bien un clin d’oeil à Philippe Katerine et son Louxor J’adore

Auteur

gfrancoisloyez@lilo.org
Professeure documentaliste, passionnée par les rencontres et les projets qui émergent autour d'un café, je partage mes pépites : lieux, sons, mots, images et personnes.

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