Le temps d'un café

Quand vient l’heure de la sieste…

La sieste est un art, une habitude à cultiver, voilà ce que je me dis en revenant de cette semaine de trek dans le Haut Atlas marocain. Pas un jour où nous y avons échappé, ce n’est pas qu’il a fait chaud et que c’était nécessaire. C’est juste que c’est un rituel, une habitude, une question de santé.

Elle fait du bien, elle est pour chacun un moment de plénitude, de réveil des sens, qu’on y dorme, somnole ou médite. A l’abri d’un gros caillou quand il fait trop chaud, dans le lit d’une rivière asséchée pour se protéger du vent, à l’abri (enfin…) d’un col après l’ascension du Mont Rhat.

Pas un jour où nous n’avons ri à ce moment-là… chaque jour ce trek s’est transformé en stage intensif de rigologie.

Sur la photo, nous sommes alignées comme des sardines dans une boîte. Il faisait frais ce jour-là et faire la sieste était tentant mais pas évident tellement nous avions froid. Alors on a fait avec ce qu’on avait. Notre chaleur humaine, et un matelas en guise de couverture. J’ai glissé sous ma tête une chaussure pour en faire un oreiller (ça me faisait penser au repose tête japonais, pas confort mais finalement adapté) car j’avais besoin d’être calée.

On était bien les unes contre les autres. Ce que la photo ne montre pas, ce sont les préparatifs pour nous installer, les jambes qui se croisent et les pieds qui s’emmêlent, les rires qui ont précédés et suivis le moment de calme où enfin on s’est laissé un peu aller avant de lever le camp.

Je vous souhaite de cultiver et de partager ce moment, il vaut tous les médicaments. Bon dimanche.

Auteur

gfrancoisloyez@lilo.org
Professeure documentaliste, passionnée par les rencontres et les projets qui émergent autour d'un café, je partage mes pépites : lieux, sons, mots, images et personnes.

Commentaires

François Martine
28 avril 2024 à 13h56

Ce premier récit augure de bien belles choses à découvrir.
Et la narratrice s’exprime fort élégamment…
Les chiens ne faisant pas des chats ont sait de qui elle tient le plus
On attend avec impatience la suite



Sophie
28 avril 2024 à 14h08

Magnifiquement dit !!



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